« L'Église célèbre aujourd'hui la mémoire de saint Dominique de Guzman, prêtre et fondateur de l'ordre des Prédicateurs, les Domi­nicains. En tout temps, la prière fut la force qui renouvela ses œuvres apostoliques, les rendant toujours plus fécondes.

Il y a neuf manières de prier selon saint Dominique et chacune d'elles, qu'il pratiquait toujours devant Jésus crucifié, exprime une attitude corporelle et une attitude spirituelle qui, intimement liées, favorisent le recueillement et la ferveur. Les sept premiers modes suivent une ligne ascendante, comme des pas sur un chemin, vers la communion avec Dieu, avec la Trinité; saint Dominique prie debout, incliné pour exprimer l'humilité, étendu par terre pour demander pardon pour ses péchés, à genoux en signe de pénitence pour participer aux souffrances du Seigneur, les bras ouverts, en fixant le crucifix pour contempler l'Amour suprême, le regard levé vers le ciel en se sentant attiré dans le monde de Dieu. Il y a donc trois positions : debout, à genoux, étendu par terre; mais toujours le regard tourné vers le Seigneur crucifié.

Les deux autres modes, eux, sur lesquels je voudrais m'arrêter brièvement, correspondent à deux pratiques de piété habituellement vécues par le saint. Avant tout, la méditation personnelle, où la prière acquiert une dimension encore plus intime, fervente et rassérénant. À la fin de la récitation de la Liturgie des heures, et après la célébration de la messe, saint Dominique prolongeait sa rencontre avec Dieu, sans se donner de limites de temps. Les témoins racontent que, parfois, il entrait dans une sorte d'extase, le visage transfiguré, mais aussitôt après il reprenait humblement ses activités quotidiennes, raffermi par la force qui vient d'en-haut.

Saint Dominique nous rappelle qu'à l'origine du témoignage de la foi que tout chrétien doit donner dans sa famille, au travail, dans son engagement social, et aussi dans les moments de détente, il y a la prière, le contact personnel avec Dieu: seule cette relation réelle avec Dieu nous donne la force de vivre intensément chaque événement, en particulier les plus douloureux. Ce saint nous rappelle aussi l'importance des attitudes extérieures dans notre prière. Se mettre à genoux, se tenir debout devant le Seigneur, fixer son regard sur le crucifix, s'arrêter et se recueillir en silence, ne sont pas des attitudes secondaires, mais cela nous aide à nous mettre intérieurement, par toute notre personne, en relation avec Dieu. Je voudrais rappeler encore une fois la nécessité pour notre vie spirituelle de trouver chaque jour des moments pour prier tranquillement. Ce sera aussi une manière d'aider ceux qui nous sont proches à entrer dans le rayonnement lumineux de la présence de Dieu, qui porte la paix et l'amour dont nous avons tous besoin.

le 8 août 2012

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