En contemplant le bon Samaritain, nous prions :

Christ, notre Seigneur comme autrefois, des hommes et des femmes blessés et humiliés ont été oubliés sur le bord du chemin; Tous n’ont pas encore trouvé une oreille attentive pour entendre leur douleur, tous n’ont pas encore trouvé une épaule pour partager leur fardeau. Comme autrefois, tu n’as pas peur d’écouter leurs cris. Tu ne laisses personne sur le bord de la route
(silence)
Seigneur Jésus, toi qui aimes chacune et chacun
PORTE LA GUERISON, PORTE LA PAIX

Christ, notre Seigneur, Comme autrefois, tu t’arrêtes auprès de la personne souffrante. Tu t’approches des personnes victimes d’abus sexuels et de tous ceux et celles qui souffrent dans leur corps, dont l’esprit est bousculé par les peurs, et qui ne savent pas comment te prier
(silence)
Seigneur Jésus, toi qui aimes chacune et chacun
PORTE LA GUERISON, PORTE LA PAIX

Christ, notre Seigneur, Comme autrefois, penche-toi sur ceux et celles dont la confiance a été trahie à cause d’une relation malsaine ou d’un abus de conscience. Comme autrefois, prends soin de celles et ceux qui se sentent indignes, souillés, abandonnés dont l’âme est comme paralysée et qui peinent dans leur vie relationnelle et spirituelle
(silence)
Seigneur Jésus, toi qui aimes chacune et chacun
PORTE LA GUERISON, PORTE LA PAIX

Christ, notre Seigneur, omme autrefois, tu ne crains pas de découvrir leurs blessures, tu prépares le vin et l’huile pour les soulager, tu veilles jours et nuits à leurs côtés et tu leur donnes ta Vie.
(silence)
Seigneur Jésus, toi qui aimes chacune et chacun
PORTE LA GUERISON, PORTE LA PAIX

A chaque instant, Dieu donne vie et souffle à l’Église. Nous invoquons l’Esprit Saint pour que les personnes victimes soient écoutées, aidées et soutenues dans la durée,
ESPRIT SAINT, INSPIRE-NOUS
Pour que le travail de la Justice aille jusqu’au bout,
ESPRIT SAINT, INSPIRE-NOUS
Pour que l’Église catholique, ses ministres et tous ses membres soient des témoins authentiques de ton Évangile,
ESPRIT SAINT, INSPIRE-NOUS
Pour que les choix théologiques, institutionnels et spirituels nécessaires soient discernés et posés,
ESPRIT SAINT, INSPIRE-NOUS
Pour que les personnes victimes soient écoutées et prises au sérieux dans leur souffrance,
ESPRIT SAINT, INSPIRE-NOUS
Pour que les responsables prennent leurs décisions dans la vérité la justice et le courage,
ESPRIT SAINT, INSPIRE-NOUS
Pour que l’amour de Dieu le Père puisse transparaître dans la vie de toutes les Églises,
ESPRIT SAINT, INSPIRE-NOUS.

D'après une prière de la communauté du Chemin Neuf

Seigneur Jésus, nous voulons garder les yeux fixés sur Toi, pour apprendre de Toi à servir avec humilité et douceur.

Nous Te demandons pardon pour tous les abus de pouvoir dans notre Église.
Pardon pour les abus de conscience qui ont trahi celles et ceux qui Te cherchaient.
Pardon pour les abus spirituels qui sont des violences brisant des libertés.
Pardon pour les abus sexuels qui ont blessé durablement des hommes et des femmes.

Nous nous souvenons que Tu T’es identifié aux plus opprimés et aux plus blessés.Aussi nous Te prions pour les victimes de ces abus : permets qu’elles trouvent leur chemin de vie, accorde-leur de rencontrer une oreille amie qui écoute vraiment, un cœur qui se laisse toucher en profondeur par leur souffrance, un regard qui manifeste compassion et espérance. Donne à chacune force et paix.

Seigneur Jésus, purifie ton Église afin que l’on sache y vivre en frères et sœurs, libérés de toute posture et de tout désir de paraître, heureux de vivre de Ton Évangile dans l’écoute mutuelle et la correction fraternelle, dans la simplicité et l’humilité.

Seigneur Jésus, assurés de ta miséricorde, nous nous confions à toi : permets que ton Église Te soit plus fidèle et plus transparente. Apprends-nous à servir et non à nous faire servir, à aimer en actes et en vérité, à témoigner de l’immense tendresse de notre Père du Ciel pour toute personne, quelle qu’elle soit.

Seigneur Jésus, envoie-nous ton Esprit Saint : qu’Il éclaire nos consciences, qu’Il nous fasse aimer la vérité et fuir la duplicité, qu’Il nous donne lucidité et courage pour porter ensemble cette vérité, même quand elle est douloureuse. Que Ton Esprit Saint nous garde unis et persévérants dans la lutte contre tout abus. Qu’Il nous garde dans la confiance pour avancer avec Toi sur le chemin des Béatitudes. Amen

Prière diocèsaine trouvée sur le site Rennes-catholique

Extrait de la 3eme prédication de carême du Père Raniero Cantalamessa au Vatican en 2003

« Le Christ a aimé l’Eglise », c’est un aspect crucial de notre vie de foi.

L’amour de l’Eglise a poussé le Christ à donner sa vie pour elle. C’est crucial aujourd’hui parce que tant de personnes, justement à cause des rides qui froissent le visage de l’Eglise en raison des manquements de ses fils, affirment croire dans le Christ mais ne pas aimer l’Eglise. »

« Des paroles de sainte Catherine découle une conséquence importante : si le Christ a aimé l’Eglise malgré les injustices qu’elle devait commettre, en faisant comme semblant de ne pas les voir, qui sommes-nous donc pour trouver dans les faiblesses et les misères de l’Eglise une raison de ne pas l’aimer, plus encore, de la juger ? Nous qui sommes justement si chargés de péchés ? »

 « Croyons-nous que Jésus ne connaît pas mieux que nous les péchés de l’Eglise ? Ne savait-il pas pour qui il mourait ? Et qu’un des Douze l’aurait trahi, un autre renié et que tous auraient fui ? Mais le Christ a aimé cette Eglise réelle, pas cette Eglise imaginaire et idéale. Il est mort pour la rendre sainte et immaculée et pas parce qu’elle était déjà sainte et immaculée. Il a aimé l’Eglise « en espérance », pas seulement pour ce qu’elle « est » mais aussi pour ce qu’elle est appelée à être et qu’elle « sera » : la Jérusalem céleste « comme une jeune mariée parée pour son époux ».

 « Le Christ a aimé l’Eglise et il s’est donné lui-même pour elle, pour qu’elle soit « sans tache », et l’Eglise serait sans tache si nous n’étions pas là ! L’Eglise aurait une ride en moins si j’avais commis un péché de moins. A Luther qui lui reprochait de demeurer dans l’Eglise catholique, malgré ce qu’il appelait sa « corruption », Erasme de Rotterdam a répondu : « Je supporte cette Eglise, dans l’attente qu’elle devienne meilleure, à partir du moment où elle aussi est contrainte à me supporter, en attendant que je devienne meilleur ». »

« Nous devons tous demander pardon au Christ de tant de jugements inconsidérés et de tant d’offenses faites à son épouse et par conséquent à lui-même. Essayez de dire à un homme vraiment amoureux que son épouse est laide ou qu’elle est « bonne à rien », et vous verrez qu’il n’a pas d’offense plus grande que celle-là et qu’il vous sera difficile de soutenir sa colère. Saint-Exupéry écrit à propos de sa patrie terrestre, la France, dans un moment obscur de son histoire durant la dernière guerre :

« Puisque je suis d’eux, je ne renierai jamais les miens, quoi qu’ils fassent. Je ne prêcherai jamais contre eux devant autrui. S’il est possible de prendre leur défense, je les défendrai. S’ils me couvrent de honte, j’enfermerai cette honte dans mon cœur et me tairai. Quoi que je pense alors sur eux, je ne servirai jamais de témoin à charge. Un mari ne va pas de maison en maison instruire lui-même ses voisins de ce que sa femme est une gourgandine. Il ne sauvera pas ainsi son honneur. Car sa femme est de sa maison. Il ne peut s’ennoblir contre elle ; C’est une fois rentré chez lui qu’il a le droit d’exprimer sa colère »

Une fois « rentré à la maison », après avoir pleuré sur l’Eglise, t’être humilié sous ses pieds, Dieu peut te commander, comme il l’a fait avec d’autres dans le passé, d’élever la voix contre « les plaies de l’Eglise ». Mais pas avant. Les saints ont appliqué à l’Eglise ce que Job disait de Dieu : « même s’il me tue, je veux recourir à lui »»

« L’affirmation de l’Epître aux Ephésiens, contient cette question implicite : « Le Christ a aimé l’Eglise. Et toi ? »  

 « Unissons-nous à cette prière de feu de sainte Catherine de Sienne qui invite ceux qui aiment l’Eglise à former un contrefort de prière autour de ses murs. « Ô très doux amour, écrit-elle, tu as vu en toi la nécessité de la sainte Eglise, et le remède dont elle a besoin, et tu le lui as donné : c’est-à-dire la prière de tes serviteurs, dont tu veux faire un mur, sur lequel appuyer les murs de la sainte Eglise et auxquels la clémence de ton Esprit Saint infuse des désirs de feu pour sa réforme ».